venerdì 26 ottobre 2012

«Personne n’est heureux de quitter sa terre natale»


25. octobre 2012 


La vie dans un camp de réfugiés au Soudan du Sud, le 16 septembre dernier.
La vie dans un camp de réfugiés au Soudan du Sud, le 16 septembre dernier. (Keystone)
Par Luigi Jorio, Fribourg, swissinfo.ch

Eriger des barrières à l’immigration de plus en plus infranchissables en Suisse et en Europe ne fait que précariser la situation des réfugiés et favoriser le trafic des êtres humains. C’est ce que dénonce le prêtre érythréen Mussie Zerai, défenseur infatigable de la cause des migrants.


On le surnomme «l’ange des réfugiés». Mussie Zerai, réfugié en Europe depuis une vingtaine d’années, est une référence pour la diaspora érythréenne de Suisse et du continent. Il reçoit régulièrement des appels de réfugiés perdus au milieu de la mer ou enfermés dans des centres de détention en Libye. Depuis quelques mois, Mussie Zerai est à Fribourg, où il est actif au sein de l’Eglise abyssinienne d’Ethiopie en Suisse.

swissinfo.ch: Commençons par le début: à quel moment une personne décide-t-elle de quitter son pays? S’agit-il d’un choix réfléchi ou d’une réaction à un événement soudain?

Mussie Zerai: Prenons l’exemple de l’Erythrée. Après l’indépendance [1993], on espérait l’émergence d’un Etat de droit démocratique. Pourtant, aujourd’hui, la période de transition du pouvoir militaire n’est pas encore terminée. Il n’y a jamais eu d’élection et il n’y a aucune espèce de liberté. Les citoyens sont esclaves de l’Etat.

Il règne en Erythrée un climat de suspicion mutuelle. Vous ne pouvez faire confiance à personne, pas même dans votre propre foyer. Tous les hommes de moins de 50 ans sont considérés comme des réservistes de l’armée et ne peuvent quitter le pays. Ils sont souvent utilisés comme main-d’œuvre gratuite au service des dirigeants.

Imaginez que vous êtes un jeune à qui l’on a soustrait 15 à 20 années de sa vie pour servir dans l’armée: comment construire son propre futur lorsque l’on n’a jamais eu l’occasion de travailler? Face à l’absence de perspectives et à l’injustice, beaucoup arrivent à la conclusion qu’il vaut mieux mourir en tentant sa chance que mourir à petit feu en Erythrée. C’est ainsi que nait l’idée de fuite.

Fuir, d’accord… mais pour aller où?

Chaque mois, trois mille personnes quittent l’Erythrée pour rejoindre le Soudan ou l’Ethiopie. Ceux qui disposent de 400 à 500 euros peuvent s’en remettre à un passeur, les autres doivent se débrouiller seuls. Ceux qui ne sont pas tués par les gardes-frontières, arrêtés, trahis par les passeurs ou abandonnés sur la route, atterrissent dans un camp de réfugiés.

Là-bas, sous les tentes et le soleil brûlant, débute une longue attente, qui peut parfois s’éterniser durant des années, sans aucune perspective ni futur. Rien qu’au Soudan, on dénombre 200'000 réfugiés érythréens. Il faut payer pour avoir droit aux rations alimentaires et l’insécurité règne dans les camps. Les enlèvements sont quotidiens. Plus le temps passe, plus vous risquez de tomber dans la criminalité, de rejoindre les factions en conflit ou, dans le cas soudanais, d’être embauché par les pirates.

Ceux qui ont des contacts en Europe se font envoyer un peu d’argent pour survivre ou pour poursuivre leur voyage vers la Libye ou l’Egypte.

Mussie Zerai, une figure de la diaspora érythréenne en Europe.
Mussie Zerai, une figure de la diaspora érythréenne en Europe. (actualite.portail.free.fr)

Quelles sont les conditions de vie des réfugiés qui parviennent à rejoindre l’Afrique du Nord?

Depuis que les Etats européens, en premier lieu l’Italie, ont conclu des accords avec (l’ex-dictateur) Kadhafi pour stopper l’immigration, les militaires libyens procèdent à des arrestations de réfugiés et de migrants en ratissant maison après maison. D’autres sont emprisonnés après avoir été attrapés en Méditerranée. De ce point de vue, il y a une continuité totale entre la nouvelle et l’ancienne Libye.

J’ai recensé au moins 21 centres de détention en Libye, financés en partie par les pays européens. Les conditions de détention y sont abominables. Brimades, tortures, jeunes filles violées et battues sous les yeux de leurs maris, sont monnaie courante. Et puis, il y a le travail forcé, le passage à tabac systématique des personnes qui se rebellent, les discriminations religieuses, le manque de nourriture et d’eau; un enfer auquel n’échappent pas même les enfants.

Parmi ces détenus, certains ont déjà été reconnus par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Leur «faute», c’est d’avoir cherché à fuir la persécution et la famine.

Si on vous comprend bien, l’Europe est donc en partie responsable de ces violations…

Absolument. J’ai dénoncé récemment cette situation à Bruxelles. En Europe, chacun se vante d’avoir freiné l’immigration. Le fait que le flux en provenance de Libye s’est réduit ne signifie toutefois pas qu’il n’y a plus de réfugiés.

Au contraire: ils sont passés entre les mains des trafiquants, qui proposent des itinéraires alternatifs à travers l’Egypte. La situation dans le Sinaï est particulièrement dramatique. D’après les statistiques et les recherches que nous avons menées, des milliers de personnes ont été tuées par l’armée égyptienne ou vendues comme esclaves dans les pays arabes. Beaucoup sont victimes du trafic d’organes.

La Suisse a récemment adopté une série de durcissements dans le droit d’asile. Ce tour de vis réduira certainement les arrivées, mais quel sera l’impact sur les personnes actuellement en fuite?

II est tout d’abord nécessaire de souligner que ce ne sont pas les conditions d’accueil de la Suisse ou d’un pays quelconque qui poussent une personne à fuir, mais bien celles de son propre pays. Tant qu’elles ne s’amélioreront pas, ces personnes continueront à chercher l’asile à l’étranger.

Les réfugiés actuellement sur la route qui ont eu vent des durcissements opérés par la Suisse et d’autres pays européens sont évidemment inquiets. Des portes se ferment, ils doivent donc rester plus longtemps dans les camps de réfugiés ou décider de s’en remettre aux mains des trafiquants.

Dans le cas spécifique de la Suisse, je ne crois pas qu’on puisse réduire le nombre de requérants en rendant le pays moins attractif. Il suffit d’aller voir les conditions d’accueil en Italie, où des milliers de personnes dorment au beau milieu de la rue ou dans des abris de fortune, pour comprendre les raisons qui les poussent à venir en Suisse… Nous agirions tous de la même manière.

Comment alors affronter cette question épineuse de l’asile et des réfugiés en général?

Les personnes doivent être le point de départ de la discussion. Ce sont des êtres humains qui ont la même dignité, les mêmes aspirations et les mêmes droits que nous. La question de l’immigration ne peut être résolue qu’à la racine, en créant un environnement vivable dans les pays d’origine. Ne l’oubliez pas: personne n’est heureux de quitter sa terre natale.

Les pays européens pourraient financer des programmes de réinsertion dans les premiers pays d’accueil, par exemple l’Ethiopie ou le Soudan. Ces pays, déjà extrêmement pauvres, sont contraints d’accueillir des millions de réfugiés. Pourquoi ne pas financer des bourses d’étude ou des projets de microcrédit? Bien sûr, ça ne peut être une solution définitive, mais l’attente sera ainsi moins désespérante.

Grâce à des initiatives de ce type, moins de personnes devront mettre leur vie en danger en mer ou dans le désert. C’est de cette manière qu’on pourra également combattre le trafic d’êtres humains, et pas seulement par des conventions et des protocoles internationaux.

Luigi Jorio, Fribourg, swissinfo.ch
(Traduction de l’italien: Samuel Jaberg)

"Kollateralschäden" des verschärften Asylwesens


http://www.swissinfo.ch/ger/politik_schweiz/Kollateralschaeden_des_verschaerften_Asylwesens.html?cid=33782922

Sudanesische Flüchtlinge in einem südsudanesischen Flüchtlingslager, 16. September 2012.

Sudanesische Flüchtlinge in einem südsudanesischen Flüchtlingslager, 16. September 2012. (Keystone)
Von Luigi Jorio, Freiburg, swissinfo.ch

Die Zuwanderung in die Schweiz und in europäische Länder begünstige nur die Menschenhändler und trete die Menschenwürde mit Füssen. Dies sagt der eritreische Priester Mussie Zerai, ein unermüdlicher Kämpfer für die Rechte von Flüchtlingen und Migranten.


Sie nennen ihn den "Engel der Flüchtlinge". Mussie Zerai, vor zwanzig Jahren selber als Flüchtling in Europa angekommen, ist heute die wichtigste Bezugsperson für die eritreische Diaspora in der Schweiz und in Europa.

Regelmässig erhält er Anrufe von Flüchtlingen in misslicher Lage – mitten auf dem Meer oder in libyschen Haftanstalten.

Seit einigen Monaten arbeitet er in Freiburg für die abessinische Kirche von Eritrea und Äthiopien in der Schweiz.

swissinfo.ch: Reden wir zuerst über den Anfang: Wie entscheidet sich ein Mensch, sein Land zu verlassen? Ist es eher eine überlegte Wahl oder eine Reaktion auf ein plötzliches Ereignis?

Mussie Zerai: Nehmen wir das Beispiel Eritreas. Nach der Unabhängigkeit (1993) hoffte man auf einen demokratischen Rechtsstaat. Die Machtübergabe des Militärs allerdings ist auch heute noch nicht abgeschlossen. Es hat noch keine Wahlen gegeben, und es fehlen jegliche Freiheiten. Die Menschen sind Sklaven des Staates.

Es herrscht ein Klima gegenseitigen Misstrauens. Man kann niemandem mehr trauen, nicht einmal im eigenen Haus. Alle Männer unter 50 Jahren werden als Reservisten des Militärs eingestuft und dürfen das Land nicht verlassen. Oft werden sie als Fronarbeiter für die Mächtigen eingesetzt.

Stellen wir uns einen jungen Mann vor, dem 15 bis 20 Jahre seines Lebens genommen werden, um der Armee zu dienen: Wie soll er sich eine Zukunft aufbauen, wenn er nie einer Arbeit nachgehen konnte?

Angesichts dieses Mangels an Perspektiven und der Ungerechtigkeit kommen viele zum Schluss: Lieber auf der Suche nach dem Glück sterben als langsam in Eritrea zu sterben. So kommt es zur Idee der Flucht.

swissinfo.ch: Fliehen… um wohin zu gehen?

M.Z.: Jeden Monat verlassen etwa 3000 Personen Eritrea Richtung Sudan oder Äthiopien. Wer 400, 500 Euro besitzt, vertraut sich einem Schlepper an, wer kein Geld hat, muss allein weiterreisen. Wer nicht von Grenzwächtern getötet oder verhaftet oder von seinem Schlepper verraten oder auf der Strasse zurückgelassen wird, kommt in ein Flüchtlingslager.

Hier, unter Zelten und in der sengenden Sonne, beginnt eine lange Wartezeit, die Jahre dauern kann – ohne Perspektiven, ohne Zukunft. Allein in Sudan leben 200'000 eritreische Flüchtlinge.

Für Essensrationen muss bezahlt werden. In den Lagern gibt es überhaupt keine Sicherheit. Täglich werden Menschen entführt. Je mehr Zeit man im Lager verbringt, desto höher die Chance, dass man selber kriminell wird, sich Gruppen anschliesst, die Konflikte austragen, oder im Sudan ein Pirat wird.

Wer Leute in Europa kennt, lässt sich etwas Geld schicken, um zu überleben und die Reise nach Libyen oder Ägypten fortzuführen.

Der Priester Mussie Zerai.
Der Priester Mussie Zerai. (actualite.portail.free.fr)

swissinfo.ch: Wie sind die Bedingungen für die Flüchtlinge, die in Nordafrika ankommen?

M.Z.: Seit die europäischen Staaten, zuvorderst Italien, mit Gaddafi Abkommen abgeschlossen haben, verhaften die libyschen Soldaten Flüchtlinge und Migranten bei Razzien von Haus zu Haus.

Andere werden inhaftiert, nachdem sie aus dem Mittelmeer gefischt worden sind. Was dies betrifft, gibt es kaum eine Veränderung zwischen dem alten und dem neuen Libyen.

Ich habe mindestens 21 Haftanstalten in Libyen gezählt, die auch von den europäischen Ländern finanziert werden. Die Bedingungen in diesen Gefängnissen sind verabscheuungswürdig. Missbrauch, Folter, Frauen werden vergewaltigt und geschlagen, oft vor den Augen ihrer Ehemänner.

Und dann gibt es Zwangsarbeit. Jene, die sich auflehnen, werden systematisch geschlagen. Es herrscht religiöse Diskriminierung und es gibt zu wenig Nahrung und Wasser. Eine Hölle, der nicht einmal die Kinder entgehen können.

Unter diesen Flüchtlingen befinden sich auch Personen, die bereits vom UNO-Hochkommissariat für Flüchtlinge anerkannt worden sind. Ihr "Verschulden" ist es, dass sie Schutz gesucht haben vor Verfolgung und Hunger.

swissinfo.ch: Ist also auch Europa mitverantwortlich an diesen Verletzungen?

M.Z.: Absolut. Ich habe diese Situation kürzlich in Brüssel verurteilt. In Europa brüstet man sich damit, die Einwanderung abgebremst zu haben. Die Tatsache, dass nicht mehr viele Menschen aus Libyen nach Europa gelangen, bedeutet aber nicht, dass es keine Flüchtlinge mehr gibt.

Im Gegenteil: Man hat sie in die Fänge von Menschenhändlern getrieben, die Alternativrouten über Ägypten anbieten. Die Situation auf der Sinai-Halbinsel ist extrem dramatisch. Aus Statistiken und unseren Nachforschungen geht hervor, dass Tausende von der ägyptischen Armee getötet oder als Sklaven in arabische Länder verkauft wurden. Viele werden Opfer des Organhandels.

swissinfo.ch: Die Schweiz hat kürzlich eine Reihe von Verschärfungen im Asylrecht vorgenommen. Die harte Linie wird vermutlich die Anzahl Gesuche reduzieren, doch welche Auswirkungen hat sie auf Menschen, die gegenwärtig auf der Flucht sind?

M.Z.: Die Gründe für eine Flucht hängen nicht ab von den Bedingungen in der Schweiz oder einem anderen Land, sondern von jenen im Herkunftsland. Bis sich diese verbessern, werden Menschen weiterhin ihr Glück im Ausland suchen.

Natürlich sind Flüchtlinge besorgt über die Verschärfungen. Es sind Türen, die sich schliessen. Die Folgen sind, dass sie länger in Flüchtlingslagern warten oder sich Menschenhändlern anvertrauen. Diese sind gut informiert über Veränderungen in Europa. Je enger das Netz, desto höher ihre Preise. Indem man Kanäle schliesst, arbeitet man in die Hände der Menschenhändler.

Im Fall der Schweiz denke ich nicht, dass man die Anzahl Asylsuchender vermindert, indem man das Land weniger attraktiv macht. Es reicht ein Blick nach Italien, wo Tausende auf der Strasse oder in Slums schlafen, um zu verstehen, warum sie die Schweiz vorziehen. Das würden wir alle.

swissinfo.ch: Wie also mit dem Problem umgehen?

M.Z.: Man muss von dem Menschen ausgehen. Menschen mit einer Würde, Bestrebungen, Rechten wie wir. Das Einwanderungs-Problem sollte an der Wurzel gelöst werden, indem der Lebensstandard in den Herkunftsländern verbessert wird. Niemand will sein Land einfach so verlassen.

Europäische Staaten könnten Wiedereingliederungs-Programme finanzieren, beispielsweise in Äthiopien oder Sudan, die extrem arm sind und zudem Millionen Flüchtlinge aufnehmen. Es ist natürlich keine definitive Lösung, doch zumindest könnte man so verhindern, dass viele ihr Leben auf dem Meer oder in der Wüste in Gefahr bringen. Dem Menschenhandel könnte man auch auf diese Art den Riegel schieben.

Luigi Jorio, Freiburg, swissinfo.ch
(Übertragen aus dem Italienischen: Christian Raaflaub)

giovedì 25 ottobre 2012

ISD Germany: “Racial/Ethnic Profiling” Hearing at the Appeals Court (OVG) Rheinland Pfalz in Koblenz, German

Notice

Initiative Black Persons in Germany (ISD)
“Racial/Ethnic Profiling” Hearing on October 29, 2012 at the Appeals Court
(OVG) Rheinland Pfalz in Koblenz, Germany

10-21-2012

Dear Ladies and Gentlemen,

This is to inform you that on Monday, 10-29-2012, at 1:30 p.m., the
Hearing regarding racial/ethnic profiling of travelers on trains will be
held. Such police controls are allegedly only conducted on certain routes,
according to the Police Department. During the Court Hearing (VG) in
Koblenz, in February 2012, the topic found increased media coverage.
Attorney Sven Adam filed an appeal and the OVG approved to hear the case
on May 8, 2012, stating that the initial court decision had constitutional
human rights implications.

Case synopsis: In December 2012, a 26 year-old Black German, passenger on
the regional train from Kassel to Frankfurt/Main, Germany, was searched by
two policemen. This was not the first experience for the young man and he
resisted the search as he felt it was racially motivated. He later filed a
complaint for police harassment.

The Initiative Schwarze Menschen in Deutschland (ISD) (Initiative Black
Persons in Germany) and the Büro zur Umsetzung von Gleichbehandlung e.V.
(BUG) (Equal Rights Office) support the petitioner in this legal action to
uphold his human rights. At the Hearing on 10-29-2012, at the OVG in
Koblenz, we have persons with similar experiences available for
interviews.

Background information, documentation, and position papers for this case
are available on Attorney Sven Adam’s website:

www.anwaltskanzlei-adam.de/index.php?vg-koblenz and at the BUG website:
www.bug-ev.org/themen/schwerpunkte/dossiers/ethnicprofiling.html and
www.bug-ev.org/aktivitaeten/aktuelle-klagen/diskriminierende-polizeikont....

The Initiative Schwarze Menschen in Deutschland (ISD) website is
www.isdonline.de and on Facebook:
www.facebook.com/StopptRacialProfiling?fref=ts

Vorankündigung: Hauptverhandlung wegen "Racial Profiling" vor dem OVG
Koblenz am 29.10.2012 >> http://thevoiceforum.org/node/2853

Contacts for the Hearing are:
Hadija Haruna (ISD): 0179 47 03 876
Vera Egenberger (BUG): 015 77 522 17 83


END

Pressrelease: The VOICE und Plataforma Berlin - Racist Police Brutality
Hinders Democracy in Germany - http://thevoiceforum.org/node/2840
Polizeibrutalität behindert Demokratie: Presseerklärung der Plataforma der
Flüchtlinge und MigrantInnen Berlin // Von The VOICE Refugee Forum
http://thevoiceforum.org/node/2843

martedì 23 ottobre 2012

Pour la fin de la répression ciblée contre des membres d’associations de migrants au Maroc.


Pour la libération du coordinateur du CMSM et la fin de la répression ciblée contre des membres d’associations de migrants au Maroc.

Les organisations soussignées exigent la libération du coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc et l'abandon des poursuites engagées contre lui.

Elles dénoncent la répression ciblée qui s'abat sur les responsables des organisations de migrants au
Maroc depuis quelques jours.

Camara Laye, ancien président et actuel coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM) a été arrêté à son domicile dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 octobre à minuit, et placé en garde-à-vue au commissariat du 3ème arrondissement de Rabat. Son avocat s'est vu refuser l'autorisation de le rencontrer, en violation du code de procédure pénale et malgré les assurances qui lui avaient été données par le magistrat de permanence au parquet du Tribunal de Première instance de Rabat. Camara réside régulièrement au Maroc sous couvert d'une carte d'immatriculation. Nous sommes inquiets et craignons que cette arrestation vise à l'empêcher de poursuivre son engagement pour la défense des droits des migrants au Maroc, y compris à travers des poursuites pour une affaire de droit commun fictive, comme cela c'est déjà produit par le passé pour de nombreux militants des droits de l'homme ou opposants.

Cette arrestation fait suite à plusieurs incidents graves nous alarmant :
menaces directes proférées contre le futur secrétaire général de l'ODT-Travailleurs Immigrés le 10 juin dernier ;
double « cambriolage » de l'appartement d'un militant du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM) en l'espace de quinze jours, et vol de son ordinateur ;
intervention violente de la police accompagnée de « baltagia » (« voyous ») dans un foyer où se trouvaient notamment des membres de l'ALECMA mercredi dernier 17 octobre après-midi à Hay El Farah à Taqadoum. Bilan : 2 blessés, 3 interpellations, vol d'effets personnels (passeports, argent, ordinateurs, caméras, et même des vêtements et des matelas) et menaces à peine voilées en partant (« à demain » !) ;
arrestation du secrétaire général d'ALECMA samedi dernier 20 octobre 2012 matin à son domicile. Placé en garde à vue au commissariat du 3ème arrondissement, il a été libéré dimanche 21 octobre 2012.

Ces actions interviennent dans un contexte de répression croissante contre les migrants depuis un an (harcèlement, rafles et déportations accompagnées d'exactions, violences, racket, tant dans les grandes villes que dans les environs des présides occupés…) légitimée par les discours stigmatisant de responsables politiques (notamment le député USFP, Abdelhadi Khairate, et le ministre PPS de l’emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail) et d'une certaine presse (Assabah, Almassae, ...)1.

Mais un contexte également marqué par la mobilisation, l'organisation et la visibilité croissantes des migrants : CMSM, CCSM, ODT-TI, ALECMA. Par ex :
participation à la manifestation du 1er mai puis création du premier syndicat de travailleurs migrants au sein d'une confédération syndicale marocaine (ODT-TI) ;
organisation d'une manifestation à Taqadoum devant le commissariat puis les ambassades pour dénoncer le développement des attaques racistes, l'impunité des auteurs en l'absence d'enquête et demander aux représentations diplomatiques d'assumer leur responsabilité de protéger leurs ressortissants puis création de l'association ALECMA à Taqadoum ;
nombreuses actions du CMSM et du CCSM, notamment mission CMSM-GADEM, puis rédaction d’une note conjointe ;
participation nombreuse et active des migrants et de leurs organisations au forum des migrants organisé à Oujda par le Forum social Maghreb les 6 et 7 octobre 2012.

Au vu de ces éléments, il apparaît évident que l’arrestation de Camara Laye participe d’une démarche continue d’intimidation et de répression à l’encontre des migrants à l’œuvre au Maroc depuis plusieurs mois. Nous demandons l’arrêt de cette répression et la libération immédiate de Camara Laye.

Signature des associations :

Maroc : Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM), Conseil des migrants subsahariens au Maroc (CMSM), Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), Association de lutte contre l'émigration clandestine au Maroc (ALECMA), Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), Association Beni Znassen pour la Culture, le Développement et la Solidarité (ABCDS), Forum Asile Migration, Forum des Alternatives Maroc (FMAS), Observatoire marocain des libertés publiques, Action Jeunesse, Organisation démocratique du travail – Maroc (ODT), Organisation démocratique des travailleurs immigrés – Maroc (ODT-I), Institut de formation des agents de développement (IFAD), Fonds d’appui à la dynamisation des organisations communautaires de base (FADOC), Association Rencontre Méditerranéenne Pour l'Immigration et le Développement (ARMID), Femmes pour l'égalité et la démocratie Maroc, Réseau Amazighe pour la Citoyenneté – Azetta, Réseau marocain pour la défense du droit à la santé = droit à la vie, Observatoire national des droits au travail,

Réseaux internationaux : Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (REMDH), Migreurop, Afrique-Europe-Interact

Autres pays : Groupe de recherche et d'actions sur les migrations en Afrique Centrale (GRAMI AC) - Cameroun, Conseil des migrants de France, Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), Association des Réfugiés Sans Frontières – Cameroun (ARSF), Association des refoulés d'Afrique centrale au Mali (ARACEM), Fluechtlingsrat Hamburg (Conseil de Réfugiés de Hambourg), Association "Movimento dei Senza Voce" (Suisse), Fondation Conseil Jeune, membre du GRAMI AC (Cameroun), Ligue des droits de l'homme Belgique, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives - France (FTCR), Comité pour le respect des libertés en Tunisie (CRLDHT), CNCD-11.11.11 – Belgique, SOS Migrants – Belgique, Na'oura Groupe Solidarité Belgique Maroc – GSBM, La Cimade – France, Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés – France (FASTI), Stiftung :do, Hamburg (Allemagne), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Initiative démocratie développement – France (IDD), Rete Primo Marzo - Italie, Associazione Giù le frontiere – Italie, Association mauritanienne des droits de l'homme (AMDH), Association de défense des droits de l'homme au Maroc (ASDHOM) – France, Associazione di promozione sociale ARCI – Italie, comité local du Sénégal de la Charte Mondiale des Migrants, Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) – Algérie, Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), Les Alternatifs solidarités écologie féminisme autogestion - France, Cooperazione Internazionale Sud Sud (CISS) – Italie, Centre d'étude et de recherche sur la migration de l'Afrique subsaharienne (CERMAS) – Pays-Bas,

Ransom payment from Asylum Seekers arriving Yemen

TO      :  Fr. Mussie Zeray
FROM  :  Eritrean Concern
DATE  :  23/10/12


U R G E N T
                                                 

Although we believe that your awareness of what is now going-om in Yemen
against asylum seekers, this is an important information and your concern
is greatly appreciated.  The asylum seekers from Horn of Africa arriving
Yemen particularly from Djibouti by boat are being arrested by mafia group,
bandit gunmen & are terribly tortured & killed upon arrival in Yemen.  The
smugglers have link with the mafia group, and phone contact to inform the
outlaw bandit the no. of people on board & they are paid upon consignment
on coast for their illegal services.  Frankly speaking,  what is now happening
in Yemen is the same as of Sinai.

The asylum seekers are mostly from Ethiopia, including Eritreans & Somalis.
They target to the Amhara & Tigray of Ethiopian ethnic groups.  Some of
the Oromo tribes are cooperating with the bandit groups.  They have been
arrested by outlaw bandit mafia groups when they arrive Yemen.  They have
over 20 functional bases in different locational areas in Yemen.  The group is
of 10-15 armed individual equipped with pick-ups and motor cycles in each
area base.  One group is now operating in an area of 30kms. far away from
Mokha in a remote forest location.  They have premises or compound where
they put to jail the asylum seekers.  Another location is functioning
in Haradh.
There are other many unidentified bases where they are now operating.

The following are how they torture them:-

- Burn plastic bags and pour over human body
- Hang-up on wooden cross & nail hands over it (like Jesus Christ)
- Take out an eye using Shamlan plastic bottle (Shamlan is a name of
  drinking water in Yemen)
- Throw human being (mankind) into over 8mt digged hole
- Burn dead bodies
- Sexual abuse & rape women by force
- slave them & use them as servants & work heavily by force
- sold them for slavery
- stab/slaughter them by knife/ harm them by steel bar

There are here in Sana'a asylum seekers, who have been released on payment of ransom, harmed, wounded or injure by the merciless mafia groups.

We can provide you some names & mobile tel. nos. of the mafia group:  The
source of information is from the people who were communicating on phone
with them for payment of ransom to save their relatives.  They ask ransom money from hostages relatives living in Saudi Arabia, Yemen, including Ethiopia.  The ransom money is usually SR1500.= (equivalent to USD400.= at 3.75), and sometimes more than that, and also transfer them to another base in-order make them pay double in different bases. They make listen relatives on phone conversation while torturing hostages so that to shock relatives to pay-off the ransom money immediately.  Hostages who have relatives are released upon payment of ransom money of SR1500.= or more that, and those who don't have relatives are being tortured & killed or make them slave servants or sold them for slavery.  They said that if they don't have relatives to settle the ransom money, they will kill them to sell their kidneys.

They have money exchange & transfer, and its name is "Asendaq" in Haradh
town.  Haradh is a small Yemeni town located at the border between Yemen
and Saudi Arabia.

Their cell/mobile tel. nos. are as follows:-

1)  734******  -  His name is Abdelmalik
2)  736******  -  He's called Abdu Yahya  -  Names provided during
telcon, but not sure of its correctness
3)  713******  -  Yahya      -    4)  736******
5)  734******                          6)  736******
7)  715******                         8)  7138******  -  Yemen code is +967

Item 2 - 8 are highly killers and badly torturing asylum seekers (hostages)
The mobile no. of the criminal in Haradh is 734******

We are not sure about the Yemeni gov't awareness of the situation, but, we
guess that some individual military soldiers and other important elements
as such sheiks are involved.  Some One form the Ethiopian Oromos are also cooperating to work for them.  We also presume that the UNHCR Sana'a office has an
information on the events, and the incidents now happening to the horn of
Africa asylum seekers.

Therefore, we understand that your concern in this issue, and your interest to
solve the awful circumstances now facing the asylum seekers in Yemen.
However, in-order to save human lives of the innocent people, please
do something to contact division concerned and particularly the Yemeni gov't so that
to end this brutal action against asylum seekers.


While wishing you a success in your humanitarian program, We patiently
await your reply.  Thank you.


Best Regards,


*Eritrean Concern*

lunedì 15 ottobre 2012

Ecco chi specula sui profughi

Inchiesta

Ecco chi specula sui profughi

http://espresso.repubblica.it/dettaglio/ecco-chi-specula-sui-profughi/2192935//2

di Michele Sasso e Francesca Sironi
Un miliardo e 300 milioni: è quello che ha speso finora lo Stato per assistere le persone fuggite da Libia e Tunisia. Un fiume di denaro senza controllo. Che si è trasformato in business per albergatori, coop spregiudicate e truffatori
(15 ottobre 2012)
Migranti provenienti dal Mali in un hotel di Napoli. Foto di Luciana PassaroMigranti provenienti dal Mali in un hotel di Napoli. Foto di Luciana PassaroErano affamati e disperati, un'ondata umana in fuga dalla rivoluzione in Tunisia e dalla guerra in Libia: fra marzo e settembre dello scorso anno l'esodo ha portato sulle nostre coste 60 mila persone. Profughi, accolti come tali dall'Italia o emigrati in fretta nel resto d'Europa: solo 21 mila sono rimasti a carico della Protezione civile. Ma l'assistenza a questo popolo senza patria è stata gestita nel caos, dando vita a una serie di raggiri e truffe. Con un costo complessivo impressionante: la spesa totale entro la fine dell'anno sarà di un miliardo e 300 milioni di euro. In pratica: 20 mila euro a testa per ogni uomo, donna o bambino approdato nel nostro Paese. Ma i soldi non sono andati a loro: questa pioggia di milioni ha alimentato un suk, arricchendo affaristi d'ogni risma, albergatori spregiudicati, cooperative senza scrupoli. Per ogni profugo lo Stato sborsa fino a 46 euro al giorno, senza verificare le condizioni in cui viene ospitato: in un appartamento di 35 metri quadrati nell'estrema periferia romana ne sono stati accatastati dieci, garantendo un reddito di oltre 12 mila euro al mese.

IN NOME DELL'EMERGENZA. Ancora una volta emergenza è diventata la parola magica per scavalcare procedure e controlli. Gli enti locali hanno latitato, tutto si è svolto per trattative privata: un mercato a chi si accaparrava più profughi. E il peggio deve ancora arrivare. I fondi finiranno a gennaio: se il governo non troverà una soluzione, i rifugiati si ritroveranno in mezzo alla strada.
In Italia sono rimaste famiglie africane e asiatiche che lavoravano in Libia sotto il regime di Gheddafi. La prima ondata, composta soprattutto da giovani tunisini, ha preso la strada della Francia grazie al permesso umanitario voluto dall'allora ministro Roberto Maroni. Ma quando Parigi ha chiuso le frontiere, lo stesso Maroni ha varato una strategia federalista: ogni regione ha dovuto accogliere un numero di profughi proporzionale ai suoi abitanti (vedi grafico a pag. 39). A coordinare tutto è la Protezione civile, che da Roma ha incaricato le prefetture locali o gli assessorati regionali come responsabili del piano di accoglienza. Ma, nella fretta, non ci sono state regole per stabilire chi potesse ospitare i profughi e come dovessero essere trattati. Così l'assistenza si è trasformata in un affare: bastava una sola telefonata per venire accreditati come "struttura d'accoglienza" e accaparrarsi 1.200 euro al mese per ogni persona. Una manna per centinaia di alberghi vuoti, ex agriturismi, case-vacanze disabitate, residence di periferia e colonie fatiscenti.

IL MERCATO DEI RIFUGIATI. Dalle Alpi a Gioia Tauro, gli imprenditori del turismo hanno puntato sui rifugiati. A spese dello Stato. Le convenzioni non sono mai un problema: vengono firmate direttamente con i privati, nella più assoluta opacità. Grazie a questo piano, ad esempio, 116 profughi sono stati spediti, in pantaloncini e ciabatte, dalla Sicilia alla Val Camonica, a 1.800 metri di altezza. I proprietari del residence Le Baite di Montecampione non sono stati i soli a fiutare l'affare. Anche nella vicina Val Palot un politico locale dell'Idv, Antonio Colosimo, ne ha ospitati 14 nella sua casa-vacanze, immersa in un bosco: completamente isolati per mesi, non potevano far altro che cercare funghi. I più furbi hanno trattato anche sul prezzo. La direttiva ufficiale, che stabilisce un rimborso di 40 euro al giorno per il vitto e l'alloggio (gli altri 6 euro dovrebbero essere destinati all'assistenza), è arrivata solo a maggio. Nel frattempo, la maggior parte dei privati aveva già ottenuto di più.
Gli albergatori napoletani sono riusciti a strappare una diaria di 43 euro a testa. Non male, se si considera che in 22 alberghi sono ospitate, ancora oggi, più di mille persone. «La domanda turistica al momento degli sbarchi era piuttosto bassa», ammette Salvatore Naldi, presidente della Federalberghi locale. La Protezione civile prometteva che sarebbero state strutture temporanee. Non è andata così: solo all'Hotel Cavour, in piazza Garibaldi, di fronte alla Stazione centrale, dormono tutt'ora 88 nordafricani. Le stanze, tanto, erano vuote: i viaggiatori si tengono alla larga, a causa dell'enorme cantiere che occupa tutta la piazza. Ma grazie ai rifugiati i proprietari sono riusciti lo stesso a chiudere la stagione: hanno incassato quasi 2 milioni di euro.

I richiedenti asilo però non sono turisti, ma persone che hanno bisogno di integrarsi. La legge prevede che ci siano servizi di mediazione culturale, che sono rimasti spesso un miraggio o sono stati appaltati a casaccio:«A Napoli sono spuntate in pochi mesi decine di associazioni mai sentite nominare», denuncia Jamal Qadorrah, responsabile immigrazione della Cgil Campania: «Ogni albergatore poteva affidare i servizi a chi voleva, nonostante ci sia un albo regionale degli enti competenti. Tutti, puntualmente, ignorati». Non solo. «A luglio di quest'anno abbiamo organizzato un incontro fra il Comune e gli albergatori», racconta Mohamed Saady, sindacalista della Cisl: «Diverse strutture non avevano ancora un mediatore». Ed era passato più di un anno dall'inizio dell'emergenza.

I FURBETTI DEL MONASTERO. Il business dei nuovi arrivati non ha lasciato indifferenti nemmeno i professionisti della solidarietà. Cooperative come Domus Caritatis, che gestisce otto comunità solo a Roma. Anche i suoi centri sono finiti nel mirino di Save The Children e del garante dell'infanzia e dell'adolescenza del Lazio. Dopo numerose segnalazioni l'ong è andata a controllare 14 strutture della capitale che si fanno rimborsare 80 euro al giorno per l'accoglienza di minori stranieri non accompagnati. Il risultato è un rapporto inquietante, presentato a maggio alla Protezione civile e al Viminale, che "l'Espresso" ha esaminato. Si parla di sovraffollamento, ma soprattutto di senzatetto quarantenni fatti passare per ragazzini scappati dalla Libia. Durante l'indagine sono stati intervistati 145 profughi. «Più di cento erano palesemente maggiorenni»,denuncia l'autrice del rapporto, Viviana Valastro: «Quelli che avevo di fronte a me erano adulti. Altro che diciassettenni. Non posso sbagliarmi». Non solo. «Molti di loro erano in Italia da tempo, non da pochi mesi. Alcuni arrivavano dagli scontri di Rosarno».
Doppia truffa insomma: sull'età e sulla provenienza, per avere un rimborso più che maggiorato e intascare milioni di euro. Tutto questo da parte di una cooperativa strettamente legata all'Arciconfraternita del Santissimo Sacramento e di San Trifone e a La Cascina, la grande coop della ristorazione che tre anni fa è stata al centro di un'inchiesta per il tentativo di entrare nella gestione dei cpt.
Save The Children non è stata la sola a denunciare la situazione romana. Anche il presidente della commissione capitolina per la sicurezza, Fabrizio Santori, esponente del Pdl, ha dovuto occuparsi di Domus Caritatis. La cooperativa infatti gestiva una comunità che dava grossi problemi al vicinato, da cui arrivavano continue proteste. Santori l'ha visitata e si è trovato davanti ad alloggi di 35 metri quadri abitati da 10 persone. Peggio che in un carcere. Eppure gli appartamentini di via Arzana, a metà strada fra Roma e Fiumicino, più vicini all'aeroporto che alla città, permettevano di incassare più di 12 mila euro al mese.
Save The Children ha calcolato che in strutture di questo tipo, nella capitale, vivono quasi 950 persone. Dati incerti, perché solo cinque cooperative hanno accettato di fornirli. Domus Caritatis, dalla sua sede all'abbazia trappista delle Tre Fontane, non ha voluto dare alcuna informazione. Il dossier dell'ong internazionale descrive un caos assoluto: mancanza di responsabili, nessun servizio di orientamento e accompagnamento legale, strutture inadeguate.

ACCOGLIENZA ALLA MILANESE. Al Nord la situazione non cambia. A Milano si registrano casi come quello della ex scuola di via Saponaro, gestito dalla Fondazione Fratelli di San Francesco d'Assisi, che ha accolto 150 rifugiati. Ospitati in una comunità per la cura dei senzatetto, l'accoglienza dei minori e degli ex carcerati: 400 persone, con esigenze diverse, costrette a vivere sotto lo stesso tetto in una vecchia scuola. «Le condizioni sono orribili: 10-12 letti per ogni camerata. E pieni di pidocchi e pulci», racconta un ragazzo ancora ospite. Le stanze sono inadatte perché costruite per ospitare alunni, non profughi, né tantomeno clochard che vivono in strada. «Un contenitore della marginalità sociale dove sono frequenti le risse: nigeriani contro kosovari, ghanesi contro marocchini e la lista dei ricoverati in ospedale si allunga ogni giorno», racconta chi è entrato tra quelle mura. Anche il personale è ridotto al minimo con pochi mediatori culturali (che spesso sono ex ospiti che non disdegnano le maniere forti per mantenere l'ordine), un solo assistente sociale e una psicologa per dieci ore alla settimana. Troppo poche per chi ha conosciuto gli orrori della guerra, le botte della polizia libica e porta sulla propria pelle i segni delle violenze. Anche i disturbi psichici abbondano, insieme all'alcolismo dilagante.
A sette chilometri dai frati, 440 profughi hanno trovato alloggio a Pieve Emanuele, estrema periferia Sud di Milano. Qui sono stati ospitati nel residence Ripamonti, di proprietà del gruppo Fondiaria Sai, appena passata sotto il controllo di Unipol ma all'epoca saldamente in mano a Salvatore Ligresti. I clienti abituali dell'albergo sono poliziotti, guardie del vicino carcere di Opera o postini, che non bastano a riempire i 4 mila posti letto dell'albergo. Grazie all'emergenza però nelle settimane di massimo afflusso sono entrati nelle casse di Fonsai oltre 600 mila euro al mese. Vacanze forzate in alloggi confortevoli (le camere sono dotate anche di tivù satellitare) ma dove sono mancati completamente i corsi per imparare l'italiano o l'assistenza legale e psicologica. «Si poteva trovare una sistemazione più modesta e investire in altri sussidi» dice, banalmente, un ragazzo del Ghana. Oggi a Pieve Emanuele sono rimasti in 80. Ma nel frattempo al residence sono andati quasi sette milioni di euro.

PER UN PIATTO DI RISO.
Lo Stato ha speso per l'emergenza 797 milioni di euro nel 2011 e altri 495 milioni nel 2012. Solo una parte è servita per l'accoglienza: centinaia di milioni di euro sono finiti in tendopoli, spostamenti, trasferte, rimborsi agli uffici di coordinamento. Fondi di cui si è persa la traccia. E sì che proprio per il buon uso dei soldi pubblici era stato istituito un "Gruppo di monitoraggio e assistenza", con il compito di visitare le strutture e segnalare i casi critici. Ma della task force degli ispettori dopo pochi mesi non si è saputo più nulla.«Noi facevamo parte del progetto ma da ottobre 2011 non siamo più stati convocati. Considerando che è partito ad agosto, il gruppo è durato meno di tre mesi», spiega a "l'Espresso" Laura Boldrini, portavoce dell'Alto Commissariato delle Nazioni Unite per i Rifugiati: «E' mancato completamente il controllo da parte delle regioni e delle prefetture». La Corte dei conti della Calabria è andata oltre: ha messo nero su bianco che le convenzioni sottoscritte nella regione sono illegittime, perché non sono state sottoposte al controllo preventivo della Corte, obbligatorio anche nell'emergenza. Non solo. I giudici contabili di Catanzaro definiscono "immotivata" la diaria: 46 euro al giorno sono troppi. E pensare che in provincia di Latina sono riusciti a intascarseli quasi tutti spendendo solo 5 euro al giorno, per garantire a 75 profughi un misero piatto di riso. I cinque avidi gestori della cooperativa Fantasie sono stati arrestati dai carabinieri di Roccagorna. Insospettiti dall'aumento di stranieri in paese, i militari sono arrivati ad un casolare dove hanno trovato 46 persone alloggiate in 70 metri quadri. Nonostante il blitz la cooperativa ha continuato a ricevere i contributi della Regione Lazio per altri sei mesi: una truffa da 400 mila euro. Con le stesse risorse Aurelio Livraghi, volontario della Caritas di Magenta, in provincia di Milano, è riuscito a fare tutt'altro. «Milioni di italiani vivono con 1.200 euro al mese, perché loro no?». Osservazione semplice. Di un pensionato, che ha dedicato ai 35 profughi arrivati in paese le sue giornate. Persone oggi indipendenti: pagano un affitto, fanno la spesa, quattro di loro hanno già un lavoro. Recitano anche in teatro. Una vita normale: altro che emergenza. E quando finiranno i fondi? «Potranno andare avanti almeno un po' perché sono riuscito a fargli mettere da parte dei risparmi». Non era difficile, sarebbe bastato un minimo di organizzazione. E di umanità.
 
http://espresso.repubblica.it/dettaglio/ecco-chi-specula-sui-profughi/2192935//2

sabato 13 ottobre 2012

Short report on the experience Situation of Eritrean Refugees in the Horn of Africa


Short report on the experience Situation of Eritrean Refugees in the Horn of Africa

Mr. Marco Schmid, migration & Fr. Mussie Zerai

Inspired by the presence of Eritrean Refugees in Switzerland, I'm in the summer this year to Eritrea and Ethiopia traveled to the situation and the background better of Eritrean refugees know.  

Village in Eritrea
A young population
Eritrea is seen demographically a young Country. This is noticeable when the many young people in the Stassen Asmara looks.

Main promenade in Asmara with Italian coffee
An Eritrean family has an average of five children. About 80% of the population lives in the country, and of the Agriculture.
Military service for an indefinite period The recent wars and drought in Eritrea and the difficult economic and political situation offer the young people no hopeful prospects. Moreover, that the 12th School year (approximately 18 years) all young Eritreans, boys and girls, in Form of military training in large military camp "Sawa" complete must. Per year can be there until 9,000 young Eritreans and Eritreans merged.

Students meeting in Asmara
After the school year, they are depending on Capacities and grades for military or other public services divided, which last for an indefinite period, and only a minimum wage in soldiers Views provide. It is possible that anyone over 10 years under these Conditions for military service obligation is. Due to the tense situation with Ethiopia has also expect it to everyone, he also acts of war involved, is what the young generation particularly true, but many of them have more family members in the previous wars lost.
Emigration
Although Eritreans under 50 years Eritrea basically can not leave, flee many from their land. A large part of they go to Ethiopia, where they the Gone further in a more stable and secure country looking.

Eritrean refugee camp in Ethiopia
The Ethiopian government collects Eritrean refugees in large Refugee camps close to the border with Eritrea, where about 70,000 Eritrean refugees should live. About 25% are women, and against 15% of children under 15 years.

Eritrean woman with a child in a refugee camp
during a Worship Every month, new about 1000 Refugees added. Most of them are young Eritreans are many ideas and have visions for their lives.

UNHCR tarpaulin for newly-arriving refugees
Your situation is more like between chair and Bank. Back to Eritrea they can not go because they considered deserters and for body Have to fear life, and the future is very uncertain as they work hard or Training center in Ethiopia or elsewhere can find. Accordingly Refugees in these years several Refugee camps with no prospects for the future stuck. On top of that, the Infrastructure and living conditions (Sanitation, water, heating, school, medical, Nutrition, safety, etc.) are very bad.

Drinking place in the refugee camp
Dangers on the run This impasse pushes many young Refugees on their own to continue to. go Thus, they also face many Hazards. The crossing of the Sahara and the media known in the refugee boats Mediterranean are just two examples. If anything unknown is the dramatic situation of the Refugees in the Sinai region, which outside the state power of Nomadic tribes dominated.
Human, organ trafficking or abduction are common. From mistreatment be disenfranchised refugees to serious Forced to work. The traces of violence long remain visible on the body.




Violations of bondage, shocks and burns
Thanks to individual charities and local People of good will, under the very work difficult conditions, can repeatedly refugees from their disaster situation to be freed. Unfortunately it is also to constantly Deaths, and the bodies of refugees be found. In these moments try these organizations often unnamed people at least another to provide dignified burial.

Donation for education of young refugees
The simplest and most effective means for the young refugees in Ethiopia Scholarships for training in Ethiopia Training centres. The Ethiopian government has no assurance that any refugee who Permission to receive an education, and the Allowed to leave the refugee camp when the Financing can be guaranteed. Several Ethiopian Catholic  Universities, as well as hospitals with Nursing schools have ready showed young Eritrean refugees in their Courses include. Of living and Training costs for a year amount are all at about 1000 dollars, for a Training course of 4 years, 4000 U.S. dollars accounts. If they have a young Eritreans a young Eritrean regardless of its Religion and denomination support like, we like to take every donation contrary. Through personal contacts Funds can no administration charge directly to people familiar be.

Fribourg 13th, October 2012

Donations of Habeshia Agency:
PostFinance n°. 1000205037
Note: "Scholarship refugees"
IBAN IT55P0760103200001000205037